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hommes, avide de femmes, et morose. On ne constata chez lui aucune trace de honte ni de repentir. Évidemment c’était un individu devenu impuissant par suite d’excès sexuels prématurés, mais que la persistance d’un libido sexualis violent poussait à la perversion sexuelle[1].


OBSERVATION 27. – Dans les premières années qui suivirent 1860, la population de Leipzig était terrorisée par un homme qui avait l’habitude d’assaillir, avec un poignard, les jeunes filles dans la rue et de les blesser au bras supérieur. Enfin on réussit à l’arrêter et l’on constata que c’était un sadique qui, au moment où il blessait les filles, avait une éjaculation, et chez qui l’acte de faire une blessure aux filles était un équivalent du coït. (Wharton, A treatise on mental unsoundness, Philadelphia 1873, § 623[2]).


Dans les trois cas suivants, il y a également impuissance, mais elle peut être d’origine psychique, la note dominante de la vita sexualis étant ab origine basée sur le penchant sadiste et ses éléments normaux se trouvant atrophiés.


Observation 28 (communiquée par Demme, Buch der Verbrechen, VII, p. 281.) – Le coupeur de filles d’Augsbourg, le nommé Bartle, négociant en vins, avait déjà des penchants sexuels à l’âge de quatorze ans, mais une aversion prononcée pour la satisfaction de l’instinct par le coït, aversion qui allait jusqu’au dégoût du sexe féminin. Déjà, à cette époque, il lui vint à l’idée de faire des plaies aux filles et de se procurer par ce moyen une satisfaction sexuelle. Il y renonça cependant faute d’occasions et d’audace.

Il dédaignait la masturbation ; par-ci par-là il avait des pollutions sous l’influence de rêves érotiques avec des filles blessées.

Arrivé à l’âge de dix-neuf ans, il fit, pour la première fois, une blessure à une fille. Hæc faciens sperma ejaculavit, summa libidine affectus[ws 1]. L’impulsion à de pareils actes devint de plus en plus forte. Il ne choisissait que des filles jeunes et jolies et leur de-

  1. Elle le fit éjaculer avec la plus grande satisfaction


  1. Voy. Krauss, Psychologie des Verbrechens, 1884, p. 188 ; Dr Hofer, Annalen der Staatsarzneikunde, 6. Hf. 2 ; Schmidt’s Jahrbücher, Bd. 59, p. 94.
  2. Les journaux rapportent qu’en décembre 1896 une série d’attentats analogues ont été commis à Mayence. Un garçon, entre quatorze et seize ans, s’approchait des filles et des femmes et leur blessait les jambes avec un instrument aigu. Il fut arrêté et fit l’impression d’un aliéné. On n’a donné aucun détail sur ce cas, probablement de nature sadique.