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64 SULAMITE à ses genoux et, le suppliant de Pépargner, elle lui raconta tout et lui expliqua le but de son voyage. Le brigand éprouva une telle sur- prise devant cette fidélité à la foi jurée et se sentit si vivement touché par la générosité du fiancé, qu’il laissa aller en paix la jeune fille, lui restituant même tous les objets volés. Ré- pondez maintenant à cette question : lequel d’entre eux, le fiancé, la jeune fille ou le bri- gand a, devant l’Eternel, accompli l’acti0n la plus méritoire? Et l’un des solliciteurs trouva que la jeune fille,par sa fidélité à son serment, était la plus digne d’éloges. Un autre admira l’amour su- blime du fiancé, quant au troisième, il jugea que l'acte le plus magnanime était celui du brigand. Alors le roi dit à ce dernier: —-— C’est donc toi qui as volé la ceinture ren- fermant votre commun trésor, car ta nature avide te porte à convoiter le bien d’autrui. Mais cet homme, ayant passé son bâton à l’un de ses camarades, répondit en levant les bras comme pour prêter serment Z