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s’en servir, est pareille à une pomme dorée dans une coupe de sardoine transparente, et aussi parce que les paroles du sage sont fines comme une aiguille, fermes comme un clou planté, et que toutes elles ont pour source le Pasteur Unique. Et le roi appelait la Parole « une Étincelle dans le mouvement du cœur ».

En science et en sagesse, Salomon surpassait tous les fils de l’Orient et même les égyptiens. Mais déjà cette sagesse, privilège des humains, commençait à le lasser et n’avait plus à ses yeux la beauté et la valeur d’autrefois. Son esprit scrutateur et inquiet était assoiffé de la sagesse surhumaine qui avait guidé l’Eternel dès ses œuvres les plus anciennes, dès le Commencement, avant même l’origine de la terre ; de cette sagesse qui, Artiste sublime, présidait à son œuvre, lorsqu’il traça un cercle à la surface de l'abîme.

Et cette sagesse-là, Salomon ne la découvrait point.

S'étant approprié le Savoir des mages de la Chaldée et de la Ninive, la science des astrologues de Saïs, d’Abydos et de Memphis, ainsi