Page:Kouprine - Sulamite.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

veilleuses, et les flambeaux ; pour les gonds dorés des portes et les clous en or, d’un poids de soixante sicles chacun ; pour les coupes et les plats en or forgé ; pour les images de lions, de chérubins, de bœufs, de palmes et d’ananas, moulées ou sculptées dans de la pierre, – pour tout cela, Salomon avait offert à Hiram, roi de Tyr, une vingtaine de villes et de villages dans la terre de Galilée, – et Hiram avait trouvé ce présent insignifiant – tel était le luxe inoui déployé dans la construction du temple de l’Éternel, du palais de Salomon, et du petit palais de Millo, destiné à l’épouse du roi, la belle Astis, fille du pharaon d’Égypte, Sussakim. Quant à l’acajou qui servit plus tard pour les balustrades et les escaliers des galeries, les instruments de musique et les reliures des livres sacrés, il avait été offert à Salomon par la reine de Saba, la belle et sage Balkis, en même temps qu’une telle quantité d’aromates, d’huiles odoriférantes et de parfums précieux, qu’on n’en avait jamais vu autant en Israël.

D’année en année, les richesses du roi se