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à leur extrémité. Son visage était fortement fardé de rouge et de blanc; ses yeux, délicatement ombrés de noir, paraissaient immenses et lançaient des éclairs dans l'obscurité, comme ceux des félins. Un bijou sacré qu’elle portait au cou descendait jusqu’à la ligne qui séparait ses deux seins à moitié nus.

Par sa sensualité effrénée, la reine Astis avait rapidement lassé l’amour de Salomon. Et depuis lors, de toute son âme ardente et voluptueuse de méridionale, avec toute la force de jalousie et de fureur dont est capable une femme outragée, elle s’était jetée dans la débauche des secrètes orgies qui faisaient partie du culte supérieur de la déesse Isis. On ne voyait jamais la reine qu’entourée d’une suite de prêtres-castrats. En ce moment même, tandis que l’un d’eux, d'un mouvement cadencé, balançait au-dessus de sa tête un éventail en plumes de paon, d’autres, assis à terre, les yeux fixés sur la reine, semblaient la boire de leur regard béat et insensé. Les narines dilatées, frémissant au seul parfum qui émanait de son corps, de leurs doigts tremblante