petites. Devant celle du milieu, sur un autel, brillait le couteau sacré, en obsydiane d’Ethiopie. Sur les marches qui conduisaient du fond du temple au sanctuaire, des prêtres et des prêtresses avaient pris place, munis de tympanons, de sistres, de flûtes et de tambourins.
Dans une petite pièce secrète. la reine Astis se tenait étendue. Habilement dissimulée sous un lourd rideau, une ouverture étroite et carrée, donnant directement sur le sanctuaire, permettait à la reine de suivre dans tous ses détails, et sans trahir sa présence, la cérémonie du culte. Une robe légère, en gaze de lin, entièrement brodée d’argent, la serrait étroitement.
Les bras jusqu’aux épaules, les jambes jusqu’au milieu des mollets, restaient nus, et l’on voyait sa peau, à travers le tissu léger, briller d’un reflet rosé, et se dessiner nettement les lignes pures de son corps, auquel les trente ans de la reine n’avaient encore rien enlevé de sa beauté, de sa souplesse et de sa fraîcheur. Ses cheveux, teints en bleu, lui retombaient sur les épaules et sur le dos; une multitude de petites boules parfumées étaient attachées