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SULAMITE S5 moi toute la vérité, je t’en conjure, ma pure colombe... savais—tu, qui était ton ami ‘? —— Non, et je ne le sais pas encore... j’avais pensé... Mais je 11,080 pas te l’avouer... je crains que tu ne me rai1les... On raconte que certains dieux païens viennent parfois errer ici, sur le mont Bathn-—el—llav. . . Ils sont, paraît- il,très beaux... Etjemc demandais: ne serais- tu pas Horus, lils d’Osiris, ou quelque autre divinité ? —— Non, je ne suis qu’un roi, ma bien—aimée. Mais vois : je baise ta chère main que le soleil a brûlée, et je te le jure : jamais encore, ni aux heures des premiers troubles d’amour, ni aux jours de gloire, —- jamais mon coeur n’a été consumé d’un désir aussi insatiable que celui que m’app0rtent ton seul sourire, l’a|;tou— chement de tes boucles de flammes, la ligne sinueuse de tes lèvres vermeilles I Tes caresses me grisent. Tes seins sont un parfum l Ils mlenivrent comme du vin I ——— Oh oui, blen—aimé, regarde, regarde-moi encore! Tes yeux me troublant I Oh, quelle joie! C’est vers moi, vers moi que se porte