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est capté. Mais le travail ne s’arrête pas là. Le mouvement d’horloge est trop volumineux et trop rudimentaire pour que son exactitude soit absolue. Aussi, devez-vous avoir l’œil sur ce cadran qui en indique la marche. Voici les heures, les minutes, les secondes, et voici le régulateur : avance, retard. Et d’après ces chronomètres dont l’exactitude est prodigieuse, vous régularisez le plus souvent possible tout le mouvement giratoire du laboratoire à un dixième de seconde près.

Nous avons donc capté le soleil. Mais ce n’est pas tout. Il faut que la lumière pénètre à travers le vide ; autrement elle échaufferait et liquéfierait tous nos instruments. Or, dans des membranes hermétiquement closes dont tout l’air a été pompé, la lumière se trouve presque à l’état aussi froid que lorsqu’elle traverse les espaces interplanétaires, en dehors de l’atmosphère terrestre. En conséquence : regardez bien — voici le bouton d’une bobine électromagnétique. Chacun des cylindres renferme un tampon à l’émeri contigu à une lame d’acier embobinée de fil de fer. J’appuie sur le bouton et j’ouvre le courant. Toutes les lames sont immédiatement aimantées et les tampons sortent de leurs douilles. Maintenant, au moyen de ce levier en cuivre, je mets en action une machine pneumatique dont les tuyaux sont, comme vous le voyez, adaptés à chacun des cylindres. Les moindres parcelles de poussière sont pompées en même temps que l’air. Regardez le manomètre F, vous y verrez un trait rouge, c’est le maximum de pression. Collez l’oreille au tuyau acoustique relié en bas à la pompe. Le sifflement a cessé. Le manomètre atteint le trait rouge. Fermez le courant en appuyant une seconde fois sur le même bouton. Les lames en acier sont désaimantées. Les tampons, obéissant