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de tout en abondance !… Hier, encore, je me fis servir un morceau de rôti, tandis que ma malheureuse mère… Ah ! Dieu ! Dieu !…

Wilhelmine, très-faiblement.

Calme-toi, cher enfant ; je me trouve un peu mieux… Je te revois… Bientôt je ne sentirai plus mes maux… mais j’ai beaucoup souffert… j’ai été bien malade.

Frédéric.

Malade ! et je n’étais pas là pour vous soigner ! Qui sont donc les barbares qui vous ont abandonnée !… Mais… voilà qui est fini… je ne vous quitte plus… je suis devenu grand et fort… je suis en état de travailler… Ma mère, vous ne manquerez plus de rien.




Scène VII.

Les précédent, L’AUBERGISTE.


l’Aubergiste, sortant de la maison avec une bouteille de vin et un verre.

Voici du vin !… C’est du bon, de l’excellent !… Ce n’est que du vin de Franconie, mais il a le goût de celui du Rhin.

Frédéric.

Voyons, donnez, donnez… Combien tout cela coûte-t-il ?

l’Aubergiste.

J’ai outre cela du bon vin de France dans ma cave… C’est de celui-là que vous devriez goûter…

Frédéric, plein d’impatience, veut lui arracher la bouteille.

Donnez, vous dis-je.