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qui n’ont pas besoin d’être recommandés aux lecteurs comme témoins dignes de foi de la prononciation de la bonne compagnie. Tous ces messieurs m’ont accueilli avec bienveillance et se sont exécutés avec la meilleure grâce du monde en me lisant, récitant ou déclamant des pièces de leur composition et choisies par eux ou proposées par moi. En les écoutant, j’ai inscrit sur mes textes préparés d’avance les particularités que j’ai pu saisir dans leur prononciation; des échanges d’idées sur des détails de prononciation et sur la meilleure manière de lire ou de déclamer des vers accompagnaient la lecture. Il va sans dire que, si l’occasion se présentait, j’ai observé mes sujets quand ils parlaient en public, ignorant la présence d’un espion de leur prononciation. M. Silvain et Mme Bartet n’ont été entendus par moi qu’au théâtre. M. G. Paris qui comme M. Daudet me lisait un texte transcrit déjà par M. P. Passy, a bien voulu lire l’épreuve de son texte de sorte que, pour sa part, on a la prononciation telle qu’il veut l’avoir ou qu’elle lui paraît recommandable. Tous les textes sont accompagnés de variantes qui représentant la prononciation de M. Omer Jacob, alors élève de l’École des Chartes et licencié ès lettres, type d’un Parisien de Paris et qui m’avait été présenté comme tel par MM. G. Paris et Morel-Fatio, juges dont on connaît la compétence. Les autres variantes, ajoutées dans cette seconde édition d’après des lectures qui m’ont été faites en 1894, indiquent la prononciation de M. Ritter (Ri), professeur à la Faculté des Lettres de Genève, Genevois d’origine, de M. l’abbé Rousselot, de Saint Claud (Charente) (Ro), et de M. Bleton (Bl), licencié ès lettres, de Lyon. Ces variantes nous montrent comment les mêmes individus, instruits et bien élevés, Parisiens ou provinciaux, lisent et récitent des textes des styles les plus