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La branche du houka rode, comme un reptile,
Du cristal d’où s’échappe une vapeur subtile,
Jusqu’aux lèvres que l’ambre arrondi baise encor.

Deux rayons noirs, chargés d’une muette ivresse,
5.Sortent de ses longs yeux entr’ouverts à demi;
Un songe l’enveloppe, un souffle la caresse,
Et parce que l’effluve invincible l’oppresse,
Parce que son beau sein qui se gonfle a frémi,
Sortent de ses longs yeux entr’ouverts à demi
10.Deux rayons noirs, chargés d’une muette ivresse.

Et l’eau vive s’endort dans les porphyres roux,
Les rosiers de l’Iran ont cessé leurs murmures,
Et les ramiers rêveurs leur roucoulement doux.
Tout se tait. L’oiseau grêle et le frelon jaloux
15.Ne se querellent plus autour des figues mûres;
Les rosiers de l’Iran ont cessé leurs murmures,
Et l’eau vive s’endort dans le porphyres roux.