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MISSION EN CORÉE.

étapes longues, nous n’arrivâmes à l’hôtel que vers neuf heures du soir, mais heureusement la douceur de la température et l’absence de vent firent ressembler notre voyage à une promenade aux lanternes.

Ce jour-là, le commandant tartare de Ning-yuan-tcheo, appelé So-pou-kang-ho, vint nous faire visite après avoir fait préparer les relais. Les populations en-deçà de la grande muraille vivaient autrefois dans des transes continuelles, mais cette année, les cultivateurs ayant pu rentrer leurs récoltes, le moral du peuple s’était relevé.

Le 23me jour de la 8me lune. — Nous déjeunons à Kao-kino-pou[1] et arrivons à midi à Sin-chan[2]. Le commandant tartare de Siao-ling-ho[3], appelé Tching-yun, vient nous faire visite après avoir fait changer les chevaux. Le soir, nous couchons à Soung-chan-pou[4]. Le général tartare de Kin-tcheo, appelé Tching-tchoun, vient s’informer de la santé de Sa Majesté avec le même cérémonial que celui qui a été observé précédemment. Le préfet de Kin-tcheo, Ouen-che-lin et le chef du canton Liou-soung-yun vinrent tous les deux ne faire visite. Après une conversation qui se prolongea pendant quatre heures, nous nous séparâmes bien à regret.

Le 24me jour de la 8me lune. — Déjeuner à Ta-ling-ho[5]. Le vent du nord souffle avec violence. Tseun-ho-tien, magistrat du district de I-tcheo, vient à notre rencontre et prend congé après une entrevue de près de quatre heures.

Ce magistrat est un neveu de ma femme, et j’avais surveillé son éducation. Il avait été sucessivement chargé de l’administration des cantons de Tchang-to[6] et de Kaé-

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