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mes, pour quelques solistes seulement, — elles sont du domaine de la Musique de chambre, et tel ou tel de ces instruments à vent y participe. On en verra l’extrême importance, rien qu’à parcourir les listes d’ouvrages que nous donnons plus loin.

Enfin, il existe — comme chacun sait — des orchestres destinés au plein air : or, ces orchestres, presque en entier, sont composés d’instruments à vent. Car le plein air exige impérieusement les Bois et les Cuivres parce que les Violons, Altos et Violoncelles ne portent, à l’air libre, que s’ils sont en nombre très considérable : ce qui, pratiquement, est d’une réalisation difficile et coûteuse. Au contraire, avec quinze à vingt Clarinettes, quelques Saxophones, des Saxhorns, des Cors et des « Cuivres clairs » (Trompettes, Trombones) on réalise un orchestre très sonore, d’une admirable plénitude et qui sonne merveilleusement en plein air, — cela, sans qu’il faille plus de cinquante à soixante exécutants.

On voit donc, qu’il s’agisse de l’Orchestre Symphonique, de la Musique de chambre, des « Harmonies », ou des « Fanfares », l’importance extrême qu’il faut attribuer aux Instruments à Vent.

C’est pourquoi il a semblé logique et souhaitable de joindre aux volumes traitant du Piano, de l’Orgue, du Violon, cet ouvrage où seront étudiés l’un après l’autre les divers Instruments à Vent, puis leur rôle dans la Musique de chambre, dans l’Orchestre Symphonique, et dans les divers Orchestres d’Harmonie.

Puissions-nous convaincre le lecteur de l’intérêt que, pour tout ami véritable de la Musique, présentent ces groupes de Bois et de Cuivres…

Quelques termes techniques (théorie des Harmoniques, théorie des Instruments transpositeurs), accessibles d’ailleurs à tout le monde, nous ont paru néces-