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Ils s’entremêlent et se confondent, plutôt que de s’opposer. Quant aux Cors et aux Cuivres (Trompettes, Trombones) ils s’incorporent souvent à des dessous de l’orchestre, même les Trombones ; et s’il arrive que ceux-ci se livrent encore à d’éclatantes sonneries, ou concluent tel crescendo de l’orchestre par des accords foudroyants, ce n’est pas toujours le cas, non plus que pour les Trompettes. C’est pour quoi nous n’insisterons pas davantage sur le Rôle, à l’orchestre, de ces instruments. Car il comporte un très grand nombre de cas divers : il y faudrait une étude approfondie, avec des exemples musicaux.

LES INSTRUMENTS À VENT
DANS LA RADIODIFFUSION ET LES ENREGISTREMENTS

En Solo, rien ne se transmet mieux par Radiodiffusion, que le son de certains instruments à vent ; la Flûte notamment y conserve la pureté de son timbre ; elle semble jouer réellement à côté de vous, comme pour l’audition directe.

La Clarinette, le Cor, le Basson ne sont aucunement défigurés ; le Saxophone non plus ; pour le Hautbois, il se peut que le son perde un peu du mordant qui le caractérise, et c’est alors comme avec les Instruments à Cordes, où l’on sent moins la corde qu’à l’audition directe. Cette légère modification du timbre peut passer pour excellente en certains cas, moins bonne toutefois en d’autres circonstances ; en somme, cela dépend du caractère de la musique jouée à la Radiodiffusion par le Hautbois. Enfin, la Trompette et le Trombone sortent bien avec toutes les caractéristiques de leur timbre, s’il ne s’agit pas d’un ff à plusieurs parties. Dans ce dernier cas le résultat est parfois pâteux, sans force véritable, et bien différent de ce que donne l’audition directe.