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V

nous avons classé sous la dénomination d’adjectif tout mot qui accompagne le nom et le détermine, par conséquent l’article. Le volof n’a point de participe.

Nous aurions pu nous contenter de conjuguer un seul verbe attributif, parce que la forme de conjugaison est toujours la même. Mais nous avons pensé qu’en conjuguant un verbe qualificatif, un verbe d’état et un verbe d’action, nous familiariserions plus facilement le lecteur avec des tournures étrangères aux langues européennes.

Dans la syntaxe nous nous sommes écartés de la méthode des grammaires élémentaires et nous avons donné une plus grande place aux parties logiques du discours. Nous avons fait ressortir les différents caractères de la proposition et de la phrase volofes.

La Langue volofe est essentiellement démonstrative, comme cela se voit dans les adjectifs, dans les différents modes des verbes, dans les prépositions et dans quelques conjonctions. Et ce qu’il y a de remarquable, c’est que la même flexion s’emploie pour la présence locale d’un objet comme pour la présence d’un fait dans le temps (i), la même pour l’éloignement d’un objet comme pour le passé d’un fait (a), la même pour l’indéterminé du lieu d’un objet et pour l’inconnu du temps futur (u). Elle a peu de flexions, mais beaucoup de particules monosyllabiques qui y suppléent.

La formation des mots par dérivation y joue un grand rôle, tant dans le nom que dans le verbe et produit une richesse d’expression et souvent une concision étonnantes. Cette particularité semble être commune à