tion unanime a répandues un peu sur tous les continents, lui sont un sûr garant de vivre dans la mémoire de la postérité.
De son vivant même, les biographes ne lui ont pas manqué et
des plumes plus expertes que la mienne ont écrit à son sujet des
pages pleines de couleur et d’intérêt. Quelque consciencieux talent
que d’aucuns y aient déployé, pourquoi Dosa Bonheur refusa-t-elle
de se reconnaître pleinement dans le portrait qu’ils ont tracé d’elle ?
Apparemment, parce que leurs auteurs n’avaient pas su pénétrer au
tigre marchant, par rosa bonheur.
plus profond de sa pensée et qu’elle n’avait jamais pu se résoudre
à la leur révéler entière, alors même quelle s’efforçait de satisfaire
le plus complètement à leur curiosité. Cette réserve instinctive
n’existait pas pour une femme dont l’affection et le dévouement lui
étaient acquis, avec laquelle elle se sentait en étroite communion de
sentiments.
À la suite des longues causeries que j’eus avec elle, j’ai pu noter à loisir, sur son vœu formellement exprimé, non seulement les souvenirs très précis de Rosa Bonheur sur sa vie et les travaux qui l’ont illustrée, mais encore ses sentiments comme ses opinions sur les personnes, sur les choses et sur son art : d’une façon géné-