coupe quand les eaux se retirent, tout
arrive et repart de Kabara, où, en cette
saison, le village et le bord de l’eau sont
fort animés. Les pauvres petits ânes du
pays font un métier aussi dur que les
chevaux de fiacre de Paris ; ce sont eux
qui, toute la journée, sont sur la route,
où l’on enfonce dans le sable, et cela, en
portant d’invraisemblables charges, en
particulier des pièces de bois trois fois
longues comme eux.
Les gens de Tombouctou et les Berabichs sont, en ce moment, très satisfaits : j’ai supprimé le droit de sortie sur les grains. C’était un véritable impôt de famine, cause en grande partie des troubles de 1897. Du coup, je me suis débarrassé d’Ould Méhémet, le chef des Berabichs, et les caravanes de sel, venant du désert, se sont mises en route dès que le dit Ould Méhémet, au reçu de ma lettre, leur en a donné l’autorisation. Cette question des Berabichs, qui ne pouvait se régler par la guerre, a fait travailler mon esprit