Sokolo, ici, ce ne sont que mouvements
de troupes, clairons, trompettes, affaires
politiques. Je possède un commissaire,
un trésorier-payeur, de l’artillerie, de la
cavalerie, des chameaux, et, n’ayant que
de jeunes officiers pour me seconder,
j’ai beaucoup de travail. Nous sommes
en plein moment de mutations. Treize
sous-officiers français viennent de m’arriver
de Kayes, après un voyage de cinquante
jours, deux capitaines, cavalerie
et artillerie, et le reste, suivent sur le
fleuve.
Ma tranquilité à Tombouctou continue à être des plus négative. Toutes les nuits, je suis réveillé, soit par un courrier urgent, soit par un porteur de nouvelles.
J’ai des colonnes en route de tous côtés, et moi-même, d’un moment à l’autre, je pense prendre la direction de l’Est. Abiddin et N’Gouma, s’étant séparés, m’embê-