mes peu ordinaires ; l’un, comme agitateur
et marabout, il a eu l’impudence de
sommer les Français de Tombouctou de
se faire musulmans ; l’autre, à cause de
son courage et de sa force exceptionnelle.
Il y aura donc quelque honneur à la
débrouiller, et cela m’aidera à passer par
dessus les désagréments matériels, tels
que, de vivre enfermé dans son fort, toujours
sur le qui-vive, d’avoir en face de
soi une campagne infecte, etc., etc.
Ma vie est calme à Sokolo, assez occupée pour que le temps y passe vite. Le matin, il fait frisquet. Les chevaux sont vifs ; je contemple les manœuvres des tirailleurs et des spahis, ce que je ferai encore bien plus à Tombouctou. Cette année sera une année de disette au Soudan, la sécheresse et les sauterelles ont presque tout ravagé.