t-on pas sans armes. Tout est pourtant
tranquille, les chefs des perturbateurs,
Abidin et N’Gouma, étant à cent ou cent
cinquante kilomètres. C’est contre eux
que nous allons marcher, s’ils veulent
bien nous attendre, ce qui, une fois encore,
est douteux.
Dimanche. — Visite, avec l’interprète Ben-Saïd, un arabe d’Algérie, de Tombouctou, des trois mosquées de Djenguiriber, Sidi-Yaya et Sankoré et des maisons autrefois habitées par Barth, Lenz et René Caillié. Tombouctou est une véritable ville, avec des maisons bien fermées, dans lesquelles nous ne savons ni qui l’on reçoit, ni quels Touaregs ou quels Maures fréquentent, ni quel louche commerce se fait.
Pour ce qui est du commerce des captifs, nous sommes d’ailleurs beaucoup trop tolérants. Dans ma région, comme dans celle-ci, il se passe des choses que nous devrions avoir ordre de ne pas supporter. Il faut reconnaître aussi que nous