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— III —


sans peine. Il faut une patience infinie pour arranger des affaires sans tuer. Mais, avec de la politique, on y parvient ».

D’ailleurs, le jugement fort libre : « … Les Touaregs sont de meilleurs maîtres que les autres habitants de ce pays. Ce sont de grands seigneurs. S’ils ne connaissent ni l’électricité, ni les chemins de fer, ils ont certainement moins de vices que les Européens. Je ne leur en connais guère d’autre que celui d’être maîtres d’un pays que les Français veulent prendre. Les Oulmidens n’ont pas encore compris que c’était leur seul tort… Aussi, suis-je un peu gêné pour chanter aux villages mon antienne sur la supériorité de la domination française. Invariablement, ils me disent qu’ils n’ont pas à se plaindre de Madidou. Alors, je leur réponds qu’étant le plus fort, je serai le maître ».

Et il le sera, car c’est sa consigne, son devoir précis et immédiat. Mais, soyez