recommencer la course ; toutes étaient
arrivées en même temps ! Le soir, j’ai
coffré un Maure, marabout important qui
était ici en espion, et j’en ai lâché un
autre, que j’avais mis en prison pour
tentative de vol de femmes ; je n’ai gardé
que son chameau. Avec une longue promenade
le matin, une seconde le soir,
avec un rôle d’impôt rectifié et envoyé à
Kayes, tel a été mon quatorze juillet.
Je me disposais à expédier de Sokolo un volumineux courrier, quand m’est arrivé un télégramme me prescrivant de partir pour l’Est, jusqu’au Niger, et de m’en aller vers Tombouctou avec une petite colonne. Je me suis donc expédié moi-même, et me voici à Soumpi, sur les bords du Niger, à cinq jours en amont de Tombouctou. Je repars aujourd’hui pour Goundam, où me rejoindront, des quatre points cardinaux, des troupes que je conduirai à Tombouctou, ayant mes colis