kilomètres. Je repars ce soir et marcherai
toute cette nuit. Je connais mal les
quarante-quatre kilomètres qui me séparent
de mon séjour d’aujourd’hui à celui
de demain. Le sable dans lequel je serai
est extrêmement fatigant pour les hommes
et pour les chevaux. Que ne puis-je
arriver à me passer de bagages, et, par
conséquent, d’hommes à pied ! Mais le
moyen de vivre quinze ou vingt jours
sans linge, sans savon, sans table, sans
chaise, sans lit ? ce serait trop dur. Alors,
je fais comme tout le monde, je traîne un
convoi réduit au minimum, et c’est
quand même trop.
Il n’est pas de région où la pénurie de courriers se fasse plus sentir que dans la région du Sahel. Pour bénéficier des courriers, la veine, d’ailleurs, est de se trouver sur la route du Niger. Or, Nioro n’y est pas, Goumbou et Sokolo encore moins, il en résulte que de France, et