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CARNET DE ROUTE


lonne, m’a donné, en même temps qu’un peu d’eau bénite, le commandement du cercle de Norio. Je me suis immédiatement préparé au départ, et, ce matin à la pointe du jour, c’est-à-dire à quatre heures et demie, j’ai quitté mon lit de paille recouvert d’une natte ; j’ai enfourché mon cheval gris, piqué des deux, et fait ma première étape sur ma région. Ma suite n’était pas celle d’un grand chef : un palefrenier et un porteur. Rien de plus. J’ai bien un convoi de voitures pour mes bagages, mais je le fais partir le soir et marcher toute la nuit, préférant pour mon compte, et parce que je vais plus vite, voyager de jour.

À neuf heures, arrivée à Kanamakounou. — Petit village. — Marigot dans lequel il n’y a que des flaques d’eau pourrie. Mon campement est prêt. Diabé m’a préparé mon morceau de chèvre, que je ne peux pas manger, mon riz, ma salade de patates, mon café dont je déjeune. Puis, je me repose et j’écris.