pour éviter la colonne Delestre, et le
combat engagé en dernier lieu pour accéder
au fleuve coûtèrent à Abiddin beaucoup
de chameaux et de chevaux. Un très
beau cheval, à lui appartenant et pris par
le lieutenant Delestre, me sert de monture
depuis.
Pendant cet hiver, Abiddin, dont le prestige sur les Touaregs a beaucoup baissé, n’a pas paru au fleuve, et il s’est contenté d’opérations plus modestes. Au mois de janvier, le lieutenant Meynier a été suivi pendant deux jours dans les puits du Nord-Est de Bamba par une troupe de chameliers d’Abiddin, ils l’ont entouré sans jamais oser l’attaquer. Au mois de février, Abiddin préparait un coup contre les Regagdas, du moins, c’est ce que ceux-ci m’ont dit.
La mort seule nous délivrera d’Abiddin.
Hoggars. — Les Hoggars ont pris la fâcheuse habitude de venir jusqu’au Niger pour piller ; je crois que ce n’est que depuis peu, et sous l’influence d’Abiddin.