tion pour le pot au feu. Enfin, je me glisse
sous ma paillotte, je me couche et je dors
jusqu’à cinq heures — plus ou moins
bien. — Cette nuit, j’ai été incommodé
par l’odeur d’un cadavre que j’avais
vu avant de faire arrêter, et qui était
cependant à plus de trois cents mètres
en aval.
Les incidents du voyage sont nuls. Les impressions s’en ressentent. Depuis Saint-Louis, depuis Dakar, plutôt, je ne vois toujours que l’immense plaine. À peine y a-t-il des rides à la surface du sol. Dans quelques jours seulement, nous verrons les petites collines qui font l’ornement du Soudan.
À Podor, il faisait un vent abominable, j’ai eu toutes les peines du monde à faire dresser ma tente ; toute la journée, j’ai été, moi et mes affaires, couvert de sable, et incapable de m’en débarrasser.
Besanzon s’est distrait en tirant sur les caïmans pendant notre voyage en vapeur, sans succès d’ailleurs. Ces affreux ani-