Il est là depuis quatre ou cinq ans, sans
bouger et sans songer que, pour lui comme
pour les autres, ce puisse être de trop.
Arrivé hier à midi, ayant fait 65 kilomètres, et ayant un peu semé mon personnel en route. Je m’arrête vingt-quatre heures pour faire des emplettes, selle, conserves, étoffes, etc., emplettes que je ferai dans une maison fondée avec trois à quatre cent mille francs, empruntés par trois associés : le premier associé vient de mourir, le second est couché avec une dyssenterie très grave ; le troisième est rappelé en France pour faire son service militaire. Conseillez, après cela, aux gens d’aller coloniser ! Je repartirai ce soir. J’espère faire encore en une fois les 65 kilomètres qui me séparent de Koulikoro, pour m’embarquer sur un chaland. Passerai-je par Tombouctou ou non ? Je n’en sais rien encore. Je vais à Say, à la recherche de la mission Voulet