mes ordres, et que je commanderai également
à la région Est Macina, dont le
commandant, un autre chef de bataillon,
résidera à Dori. Pour moi, je devrai demeurer
à Bandiagara. Cela me donne le
Niger depuis Dienné jusqu’à Say, avec
la bordure des pays foulbés, qui vont de
Dienné à Say. C’est un beau commandement
qui m’est donné, afin d’assurer unité
de politique à l’égard des Touaregs, je
suis très content.
Je ne rentrerai donc sans doute pas à Tombouctou : je reviendrai par le Sud de ma nouvelle région en allant de l’Est à l’Ouest. Mais je ne suis rien moins que pressé de poser quelque part ; je n’éprouve nullement le besoin d’une maison ; un petit arbre me suffit et, quand j’ai une tente, je crois être dans un palais !
En même temps que ma nomination, m’est arrivé le courrier de France. Que de papotages ! que de potins ! Après deux ans de brousse, tout ça me paraît d’une telle sottise, que je me demande com-