captifs, quinze cents moutons et cinquante
ânes. C’étaient des Kels es Souks,
qui, à leur qualité de Touaregs, joignent
celle d’être d’affreux marabouts. À ce
titre, ils peuvent compter sur ma bienveillance.
De cette affaire-là, ils ont perdu
leurs livres, que mes tirailleurs, après
les avoir ramassés, et les trouvant trop
lourds, ont jetés sur les chemins.
Je suis presque en face de Gao. Tout le pays s’attend à me voir repasser le fleuve pour en prendre possession. Gao est l’antique capitale de l’ancien royaume Sonrhaï. Hourst écrit dans son ouvrage qu’il est le deuxième Européen à en avoir vu les palmiers et la mosquée, je suis donc le troisième à jouir du même tableau ; mais je suis le premier qui puisse le contempler à loisir, et rien ne m’empêcherait d’aller camper dedans si le cœur m’en disait. Je n’irai pas pour le moment. Je dois continuer ma route pour faire filer la mission Voulet. C’est en revenant que je m’y établirai. Les Ilmedens ou Aouelli-