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CARNET DE ROUTE


sion va me permettre de réaliser mes projets et de prendre possession de la partie du Niger que nous n’avions pas encore ; je suis donc enchanté qu’elle ait lieu, mais j’ai peur qu’elle n’ait pas d’autre utilité.

En attendant mon proche départ, je m’occupe beaucoup de l’embellissement et de l’assainissement de Tombouctou, qui en a besoin. Le commerce marche très bien. Il n’y a pas eu de longtemps de meilleure année que celle-ci. Les noirs me bénissent, je doute que chez les Touaregs il en soit de même. Je fais démolir les maisons qui enserrent le fort Nord, pour lui donner de l’air et pour faire une belle place, je fais faire une chasse acharnée aux ânes crevés, aux immondices de toutes sortes que l’on jette dans la ville, et je m’évertue à obtenir un peu de propreté.

Hier soir, fête de la Toussaint. Les Pères Blancs ont fait, au cimetière, une petite cérémonie, à laquelle nous avons