fleuve, de Tombouctou à Say ; c’est ce
qui va être fait cet hiver.
Nous avons eu ce matin un petit service à l’église pour M… que l’on remporte en France. Pourquoi donc les familles tiennent-elles tant à ravoir les corps des leurs ? Ils sont bien, leurs morts, dans cette terre du Soudan, pour laquelle ils sont venus perdre la vie. Pourquoi ne pas les y laisser dormir ? Il me semble, à moi, que là est leur place. Là-dessus, cependant, chacun a un sentiment sur lequel on ne peut discuter.
Voulet m’arrive demain. Je suis anxieux. Il me paraît s’élancer sans trop savoir ce qu’il fait. Une conversation avec lui me fera connaître si c’est cela, ou si c’est le contraire. Je l’attends donc impatiemment. Je crois que je me mettrai en route vers le 15, et je crois non moins que c’est trop tôt, et que Voulet ne pourra pas passer avec ses bateaux. Cette mis-