revue du 14 juillet, mais bien mon bon
gris rouanné qui est devenu le rêve. Le
capitaine Robbe me présentait les troupes.
Je suis sorti du fort au galop, et j’ai ainsi
dégringolé la pente qui conduit à la
plaine. J’avais beaucoup de troupes, et
j’avais fait sortir — ce qui ne s’était
jamais vu — tous les canons qui sont
ordinairement perchés sur les bastions,
c’est-à-dire sept, qui ont tiré une salve
en l’honneur de la France. Les trois couleurs
flottaient comme tous les jours sur
la maison que j’habite, et, de plus, sur
les bastions des deux forts, sur la tour de
Notre-Dame de Tombouctou, ainsi que
sur la maison du commerçant Colas.
L’après-midi, il y a eu réjouissances
diverses, mais je n’ai pu rien faire d’exceptionnel.
J’étais sans fonds. Le petit crédit
alloué d’ordinaire pour célébrer la fête,
ne m’a été notifié que le 13 août. J’ai eu
bien envie de l’employer à célébrer la
fête de l’Empereur !
Les courriers, que nous venons de re-