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CARNET DE ROUTE


Bivouac Gourou, 25 Juin 1898.

Calme et paisible est le bivouac d’où j’écris. Mes prisonniers et mes troupeaux regagnent Tombouctou. Je n’ai gardé que quelques bœufs et que quelques moutons comme viande sur pied. Je cours en ce moment après les Touaregs qui ne se sont pas sauvés dans l’Est avec les autres, et qui, sans doute, voudraient passer inaperçus. J’ai eu de la peine à trouver des guides pour venir où je suis, au sud du Niger. J’espère que demain je ferai aux Imedediens la douce surprise de les découvrir, eux et leurs bœufs. Il faut qu’ils paient leur rezzou de l’année dernière contre Tombouctou.

Je serai à Tombouctou dans cinq jours environ. Les tirailleurs commencent à beaucoup parler de leurs Fatmata ; maintenant qu’il n’y a plus d’ennemis sérieux en présence, et que, par conséquent, les marches et le service de garde sont moins pénibles, le veuvage de près