droite, les chameaux, quelques prisonniers,
hommes et femmes. Entre le petit
bras du fleuve et le fleuve, une île, dans
laquelle j’ai un détachement, avec encore
des porcs et des prisonniers. Enfin, sur
le grand fleuve lui-même, à un kilomètre
de moi environ, mes bateaux — une
quinzaine — dont deux armés de canons-revolvers,
avec mes vivres, les prises en
sel et autres, le médecin, quelques malades.
Plus loin encore, toujours devant
moi, de l’autre côté du Niger, la grande
île de Bamba, qui a deux ou trois kilomètres
de large, et où est le village ;
enfin, de l’autre côté de l’île, la dune
blanche de la rive gauche, qui a été le
point terminus de ma colonne de Septembre.
Cette fois, j’ai été plus heureux que l’année dernière et j’ai été plus loin. Les Touaregs des deux rives se sont sauvés avec leurs tentes, leurs femmes et leurs troupeaux : les Kel Antsars sur la rive gauche, les Igouadarens sur la rive