jours autour de moi, mais je n’ai pu encore
en prendre aucun. Ceux qui ont fait
leur soumission ont peut-être aussi l’intention
de me trahir ; je leur ménage
dans ce cas un ratissage complet à mon
retour. Ce sont de vrais princes que ces
Touaregs, lors même que, leur soumission
faite, ils sont forcés d’apporter leurs
moutons, leur attitude n’a rien de plat.
Ma colonne est moins forte que celle de l’an dernier. J’ai environ 350 hommes dont 40 spahis, 2 canons de 80 de M. et une quarantaine de chameaux. Si je ne puis obtenir une rencontre un peu sérieuse, je diviserai mon monde en deux pour occuper les deux rives à la fois, et pour empêcher les troupeaux de venir boire. Je resterai en campagne jusqu’aux pluies. À ce moment, les nomades trouvant des mares dans l’intérieur, quitteront les bords du fleuve. Je n’aurai plus rien à y faire.
Ma petite troupe se renforce de trois gros bateaux : le Mage, le Niger et le