abordée, et aurait été infailliblement
enfoncée. Il serait cependant temps que
j’inflige à nos adversaires un échec dont
seuls les noirs des villages du Niger se
réjouiraient. Pour les autres, d’un bout à
l’autre de la région, y compris Tombouctou,
tous seraient enchantés de nous voir
mis à la porte.
Que croire des nouvelles qui m’arrivent de mes ennemis ? Ce que je me plais à imaginer, d’après ce que je reçois, c’est que j’ai réussi à les diviser.
Et là-dessus, je me mets en route, pour vingt à trente jours, avec ma colonne, laissant Tombouctou gardée, en tout et pour tout, par quatre-vingts hommes arrivés de Dienné, et soixante miliciens. Mais Tombouctou n’a rien à craindre de sérieux pendant que je suis dans l’Est, et ne me préoccupe guère. Ce que sera l’état sanitaire de la petite troupe que j’emmène m’inquiète beaucoup plus. Je