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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


choen et à moi, ont rendu bien de ces pauvres gens à leur village, mais il en reste encore beaucoup dehors.

Politiquement, ma colonne est bien préparée ; j’ai détaché des Igouadarens leurs vassaux, dont l’infanterie avait fait beaucoup dans le carnage de nos malheureux spahis, en Juin dernier. Je me suis assuré aussi la neutralité des Berabichs, qui, il est vrai, n’avaient pas pris les armes contre nous l’année dernière, mais qui en étaient bien près, quand je suis arrivé à Tombouctou, en Janvier. Bref, j’ai épuisé toutes les ressources de la diplomatie. Il me faut maintenant, pour pouvoir m’avancer encore, un succès militaire. Puissé-je l’avoir, ce succès ! Tombouctou reste à peu près sans garnison, à la grâce de Dieu. Je compte, pour préserver la ville, sur le respect que les Touaregs ont pour les murailles. Hier, j’ai fait faire une surprise de mon infanterie par la cavalerie. Mon infanterie n’a pu tirer que deux salves avant d’être