Page:Klingsor - Humoresques, 1921.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée

MATINES


Il a plu. Que l'odeur de la fleur de sureau Est délicieuse ce matin! Le soleil dans la brume demeure incertain Et les corolles sont encore pleines d'eau.

Où irons-nous? Le vent est d'est: n'entends-tu pas sonner les cloches? Le rideau de nuages se dénoue Et le brouillard dans la vallée s'effiloche.

A Saint-Aubin, à Ons-en-Bray, A Espaubourg aussi, partout voici matines: Quel amoureux regret, Chère hypocrite, te retient donc sous la courtine?