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malgré la dépense opiniâtre des blancs, qui leur envoyaient des balles par les fenêtres, ils tentaient d’enfoncer la porte de la maison, lorsque Toni, tremblante, arriva avec l’enfant. M. Strœmli, levant sur lui son couteau de chasse, dit à Congo qu’il allait égorger cet enfant s’il n’ordonnait à ses nègres de se retirer.

Hoango, dont la force était épuisée par la blessure qu’il venait de recevoir, et inquiet pour la vie de son enfant chéri, cria aux nègres, en agitant son mouchoir, qu’ils pouvaient rentrer dans leurs écuries parce que sa vie ne courait aucun danger.

Les nègres, ne comprenant pas trop pourquoi ils recevaient un tel ordre, se retirèrent en murmurant, et le calme se rétablit.

M. Strœmli dit à Congo qu’il n’avait d’autre dessein que de délivrer