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tion où elle l’avait elle-même entraîné.

« Mes armes ! s’écria M. Strœmli en s’approchant d’un mulet qui en était chargé, et prenant son fusil. Le cousin Gustave a sauvé la vie à plusieurs d’entre nous, » ajouta-t-il en distribuant des fusils à ses fils courageux et à ses fidèles domestiques.

Les femmes furent renvoyées à Mowenweiher sous la conduite de Nanky, à qui l’on avait lié les mains par précaution ; et M. Strœmli, se plaçant à la tête de sa petite troupe, suivit Toni.

Dès qu’ils furent parvenus à la porte de derrière, Toni montra à M. Strœmli la chambre où reposaient Congo et Babekan ; et tandis qu’il s’y rendait sans bruit avec sa suite, elle entra dans l’écurie où dormait le second bâtard de Congo. Connaissant toute la tendresse que le nègre avait