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pour les Indes, et je n’ai connu personne de ce nom.

— D’après les nouvelles que j’ai eues dernièrement, dit Babeka, il paraît que son ambition et son esprit inquiet ne lui ont pas permis de se plaire long-temps à son commerce ; il s’est mêlé des affaires de la révolution, et il est parti, dans l’année 1795, avec une ambassade française pour la cour du grand sultan, d’où il n’est jamais revenu. »

L’étranger, prenant la main de Toni, lui dit que sa naissance était noble et riche, et qu’elle pouvait espérer de se trouver un jour sous la protection de son père, et dans une position plus heureuse.

« C’est impossible, reprit la vieille avec un soupir. M. Bertrand refusa, lors de ma grossesse, de se reconnaître père de cet enfant. Je n’ai point