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fille selon la mode du pays, les couvrit d’un chapeau, et lui mettant la lampe entre les mains, elle lui ordonna d’aller ouvrir à l’étranger.

Pendant ce délai, un petit garçon nommé Nanky, enfant naturel de Congo, qui dormait avec son jeune frère dans une des écuries, fut éveillé par les aboiemens des chiens de basse cour ; et voyant un homme seul devant l’entrée de la maison, il se hâta de suivre l’ordre qui lui avait été donné pour de semblables cas, de courir fermer la porte de la cour.

L’étranger ne comprenant point ce que signifiait cette manœuvre, demanda au jeune garçon, qu’il reconnut avec effroi pour un nègre, qui était le propriétaire de cette plantation. Apprenant qu’elle était tombée, après la mort de M. de Villeneuve, en la possession du nègre Congo-Hoango, il se