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de remettre tout le débat entre les mains de l’empereur.

Elle lui envoya, d’après les conseils du chancelier, les papiers qui contenaient l’acte d’accusation, et le pria, comme chef du royaume, de se charger de la poursuite d’une affaire dans laquelle elle était elle-même partie. L’empereur, qui se trouvait à Bâle pour des négociations avec la confédération suisse, consentit à son désir, nomma un conseil de trois comtes, douze chevaliers et deux juges assesseurs, et, après avoir accordé au comte Jacob, selon la demande de ses amis, un sauf-conduit contre la caution de 20,000 marcs d’argent, il l’invita à venir répondre, devant les juges qu’il lui avait choisis, aux deux points de l’accusation. Il fallait qu’il expliquât comment la flèche qui, selon son aveu, lui avait appartenu, s’était trouvée en-