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reuse de se trouver dans des relations amicales avec le comte Jacob, et qui ne craignait rien tant que de blesser sa sensibilité par des démarches inconsidérées, ne donna, au grand étonnement du chancelier, aucun signe de joie à ces deux nouvelles ; au contraire, après avoir une seconde fois parcouru les papiers avec attention, elle témoigna vivement son mécontentement de ce qu’il avait parlé d’une telle chose devant tout le conseil. Elle prétendit qu’il avait été abusé par une erreur ou un mensonge, et lui ordonna de ne faire aucun usage de ces dénonciations devant le tribunal.

La vénération exagérée et presque fanatique que le peuple avait vouée au comte depuis son exclusion du trône, lui faisait regarder ce simple rapport comme très-dangereux.

Avant que le bruit pût s’en répan-