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que j’aie faite dans ma vie, et qui n’est connue que de moi, je veux la réparer. Je suis homme d’honneur, et cela je puis l’affirmer sans crainte. »

Un léger sourire, qui cependant n’était pas ironique, parut sur les lèvres du commandant.

« Je vous crois sincère, Monsieur ; jamais je n’ai vu un jeune homme développer tant de belles qualités en si peu de temps. Un peu de réflexion vous fera approuver le délai que je demande. Avant d’en avoir parlé soit avec les miens, soit avec vos parens, il m’est impossible de vous accorder aucune autre réponse.

— Je suis sans parens, libre et maître de ma personne. Mon oncle, le général Krakolof, m’accordera sûrement son approbation. Je suis possesseur d’une fortune considérable, et