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lissant, et dame Héloïse lui demandant ce qu’il avait, il ne put répondre, et tomba sans connaissance avant qu’elle eût le temps de s’élancer à son côté et de le soutenir dans ses bras.

Des chasseurs le relevèrent et le mirent sur un lit. Le trouble fut à son comble lorsque le chambellan, qu’on avait envoyé chercher, après avoir fait toutes les tentatives pour le rappeler à la vie, dit qu’il semblait frappé de la foudre.

Il le fit transporter à pas lents jusqu’à la maison du comte de Kallheim, et le médecin, arrivé le lendemain matin, déclara qu’il avait tous les symptômes d’une fièvre nerveuse.

Dès qu’il fut mieux, sa première question concerna Kohlhaas. Le chambellan, se méprenant sur son sentiment lui serra la main avec affection, et lui assura qu’il pouvait être