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drame, et néglige la clarté si nécessaire dans un ouvrage de ce genre. La maladie qui affligeait son esprit semble influer fortement sur le dernier acte, où les événemens se brouillent et deviennent tout-à-fait inintelligibles. Au milieu de cette lutte continuelle de sentimens et d’impressions diverses, il n’a pu suivre une même idée jusqu’au bout, et les défauts de son âme se sont glissés dans la plupart des ouvrages du poète. À côté de son amour et de sa connaissance de la vérité et de la nature, on reconnaît un puissant désir de les dépasser toutes deux, et de placer un idéal vide, une sorte de néant au-dessus encore.