la maison. Il y en a deux, armés de lances, à la porte de la rue, deux à celle du jardin, et trois autres se sont établis dans l’antichambre, où ils prétendent passer la nuit. »
Kohlhaas devint pâle comme la mort. Il entendit au même instant un cliquetis d’armes, qui lui prouva la vérité de ce que venait de lui dire le vieux Thomas.
Quelque peu d’envie qu’il eût de dormir, il se mit au lit, où sa résolution fut bientôt prise pour le lendemain. Rien ne lui déplaisait plus, dans le gouvernement, que l’apparence de justice sous laquelle l’amnistie était rompue indignement. S’il était réellement prisonnier, ce qui semblait hors de doute, il voulait savoir pourquoi.
Le lendemain matin, il fit atteler sa voiture, disant qu’il voulait aller dîner