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le prince électeur, dont on lui ferait connaître la volonté.

Kohlhaas, dont le cœur commençait à battre avec inquiétude, attendit quelques jours la décision du prince ; une semaine s’étant écoulée tout entière sans qu’il reçût aucun message de la cour, il se décida à renouveler sa demande.

Mais quelle fut sa surprise lorsque, le soir du jour suivant, après avoir vainement attendu la réponse désirée, il vit de sa fenêtre que sa garde avait abandonné le pavillon qui lui avait été assigné pour demeure.

Thomas, qu’il appela pour lui demander ce que cela signifiait, répondit en soupirant :

« Monsieur, tout ne va pas comme cela devrait aller. Les lansquenets sont plus nombreux aujourd’hui ; ils se sont dispersés tout à l’entour de