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sion de reprendre sa ferme, sous la condition d’un petit dédommagement, imagina de se servir du prétexte que sa présence était nécessaire pour terminer cet arrangement, afin de forcer ses juges à prendre une décision et à prononcer sur son destin.

Il se rendit chez le grand-chancelier, et, lui montrant la lettre de son voisin, il dit que sa présence ne paraissant pas nécessaire à Dresde dans ce moment, il désirait aller passer à Kohlhaasenbruck huit ou dix jours, au bout desquels il promettait d’être de retour.

Le grand-chancelier, prévoyant tout le tort que pourrait lui faire une absence de quelques jours, dans de pareilles circonstances, lui répondit d’un air mécontent que sa présence était plus nécessaire que jamais pour